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Après les prouesses de la 4ème et 5ème génération : Ces jeunes artistes prêts à prendre le bâton de commandement de la musique congolaise

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Après les prouesses de la 4ème et 5ème génération : Ces jeunes artistes prêts à prendre le bâton de commandement de la musique congolaise

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Après la première génération de la musique congolaise, dirigée de main de maître par Wendo Kolosoy, ce dernier a passé le bâton de commandement à la deuxième, pilotée par Kallé Jeef. Ensuite, est venu le moment de Luambo Makiadi, Tabu Ley, Pépé Kallé, Papa Wemba, Lita Bembo et autres qui ont marqué la troisième génération.

L’une des plus remarquables est la quatrième génération. Les deux principaux leaders, Werrason et JB Mpiana, ont réussi à emballer toute une jeunesse, avec des incursions dans toutes les classes sociales du pays. Ils ont pu imposer une nouvelle façon de faire la musique, accompagnée d’un look particulier, aux allures de Bon chic bon genre (BCBG).

Le groupe disloqué vers les années 97, ces deux ténors sont devenus des ennemis jurés. On retiendra d’eux qu’ils se sont affrontés à la Foire internationale de Kinshasa, il y a de cela près de dix ans, de 22h00 à 14h00. C’était les concerts les plus longs de l’histoire de la musique congolaise. Il a fallu l’intervention des autorités de la ville pour mettre fin à ce « duel ».

De manière inattendue, la cinquième génération s’est improvisée, profitant de la réconciliation entre JB Mpiana et Werrason. Fally Ipupa, le principal leader de cette génération, a été le premier à oser quitter le prestigieux groupe Quartier Latin de Koffi Olomidé pour se frayer son propre chemin. Du premier album jusqu’à présent, ce digne fils du pays n’a jamais récolté d’échec.

De succès en succès, sa voix a pu traverser les frontières continentales, au point de séduire même les asiatiques qui n’hésitent pas de danser au rythme de 3 fois Hustler. Ferré Gola, Didier Lacoste, Kabossé Bulembi, Céléo Scram, Bill Clinton… font aussi partie de cette cinquième génération.

Alors que cette cinquième génération a encore le vent en poupe, il y a une sixième qui se dessine déjà, tenue de mains de maître par Fabregas dit le Maestro.

Fabregas le Maestro

Transfuge de Wenge Musica Maison Mère, Fabregas dit le Maestro qui a évolué pendant plusieurs années aux côtés de Werrason Le Roi de la Forêt, est visiblement le précurseur de cette nouvelle génération de la musique congolaise.

Très jeune, ce chanteur est à son troisième amour. En effet, après « Amour Amour » qui est passé presque inaperçu, ce talentueux artiste a convaincu les mélomanes de la bonne musique avec « EP Anapipo », avec la célèbre danse « Ya Mado » qui l’a propulsé au sommet de la musique congolaise.

« Ya Mado » étant encore fort et présent sur le marché, Fabregas a pris le risque de larguer, instantanément, deux autres magnifiques œuvres, « Poison » et « Antidote ». La danse « Tengama » est donc venue détrôner « Ya Mado ». Une véritable balade musicale car l’artiste a joué quasiment tous les rythmes de la musique tant locale qu’étrangère. Le cocktail est disponible pour tout le monde.

Au regard du succès récolté par « Poison » et « Antidote », la désormais star Fabregas a arraché deux disques d’or, les tout premiers de sa carrière, pour avoir vendu plus de 50 000 exemplaires. Pour l’heure, le leader et tout son groupe sont en tournée en Angola, à l’occasion du 44ème anniversaire de l’indépendance de ce pays.

Robinho Mundibu

On ne l’attendait pas à ce niveau. Robinho Mundibu est parmi les rares artistes qui sont passés inaperçus au sein du groupe Wenge Musica Maison Mère du Phénomène Werrason. Se sentant marginalisé, il a finalement pris la décision de voler de ses propres ailes, contre vents et marais.

Curieusement, l’artiste est véritablement connu, aujourd’hui, du public, après avoir quitté Wenge. Alors que d’autres prient le Très Haut pour intégrer ce groupe et profiter de l’aura d’Igwe afin de devenir célèbre.

Bravo à l’artiste car, si ses chansons n’ont pas encore atteint les coins et recoins de la capitale, les génériques, par contre, constituent l’un de ses points forts. Car nombreux de ses cris sont inspirés de réalités sociales des Kinois en particulier, et des Congolais en général. « Sukola Mata Coin » est parmi les danses adulées, pour l’instant, par ses nombreux fanatiques et amoureux de la bonne musique.

En plus, la qualité artistique de ses œuvres laissent croire que si l’artiste est soutenu sur tous les plans par un sponsor ou un grand producteur, il fera beaucoup mieux que ce qu’il réalise pour l’instant.
Patron de son propre groupe, Mundibu signe déjà des contrats de production, à Kinshasa comme en dehors du pays.

Brigade Sarbaty

nimateur expérimenté et inspiré, Brigade est en réalité de la cinquième génération, pour avoir joué avec les figures de proue de la troisième et quatrième génération, alors que la cinquième était déjà à pied d’œuvre. S’il est classé parmi les jeunes qui sont prêts à prendre le bâton de commandement de la musique congolaise, c’est parce qu’il fait danser, désormais, les Congolais et autres Africains, sous sa propre signature. C’est-à-dire, avec ses propres albums, ses propres chansons et ses propres animations.

Comme son géniteur Werrason, Brigade sait mettre le feu et électriser la salle en tenant le public en halène pendant de longues heures, par ses spectacles. De nature timide, cet animateur n’est ni conflictuel, ni problématique, encore moins arrogant. Il entretient de bonnes relations avec la plupart de ses collègues artistes, et respecte bien ses aînés.

Après de petits soucis avec son premier producteur, Serge Kayembe, les deux parties se sont séparées, et Brigade est à la recherche d’un nouveau soutient. Entre-temps, il préfinance la réalisation d’un single qui sera lancé sur le marché d’ici le mois de décembre prochain.

Héritier Watanabe

Il était déjà leader alors qu’il évoluait au sein de Wenge Musica Maison Mère de Werrason qu’il avait surnommé, d’ailleurs, « Leader des leaders ». Courageux, ambitieux, déterminé, Héritier Watanabé a toutes les qualités d’un porte-étendard de la musique congolaise.

Formé 17 ans durant à l’idéologie de Wenge, Héritier a trouvé que le moment était venu de se séparer de son père artistique. Ainsi, il a adressé officiellement une lettre à l’administration du groupe, pour signaler son départ.

Premier album, réussite totale. « Retirada » est sorti, après plusieurs mois de travaux en studio, le 10 novembre dernier. Mais bien avant, la chanson « BM », tirée de cet album, était déjà chantée par de nombreux Kinois, grâce à une bonne promotion à travers les médias audiovisuels. Héritier a dépensé, selon ses propres termes, de l’énergie, du temps et des moyens pour la réussite de son premier fils.

Très chanceux, il a été vite secouru par David Monsoh, un producteur Franco-ivoirien qui a déjà travaillé avec d’autres artistes congolais tels que Fally Ipupa ou encore Gino Caporegi Equaliseur. Il faut signaler que dans l’ossature de son groupe, il y a aussi quelques éléments venus de Maison Mère, Ferré, Koffi…

Par LM

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